Un avion C-130 de la Nigerian Air Force, transportant onze militaires nigérians, a effectué un atterrissage d’urgence le 8 décembre 2025 à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Selon les autorités burkinabè et l’Alliance of Sahel States (AES) l’avion est entré dans l’espace aérien burkinabè sans autorisation, ce qui a déclenché l’interpellation des onze soldats et la saisie de l’appareil.
La Nigerian Air Force (NAF) a affirmé que l’atterrissage était « précautionneux », rendu nécessaire par un « problème technique en vol », et qu’il a été effectué conformément aux procédures de sécurité internationale. L’équipage aurait été traité correctement par les autorités burkinabè.
Pour l’AES, l’incident constitue une « violation de l’espace aérien » et une atteinte à la souveraineté. Dans un communiqué, le bloc a annoncé avoir mis ses défenses aériennes et anti-aériennes en état d’alerte maximale, avec pouvoir de neutraliser tout aéronef pénétrant sans accord dans l’espace aérien sahélien.
L’événement survient dans un contexte régional déjà tendu, notamment après l’intervention du Nigeria le week-end précédent pour repousser un putsch au Bénin. Cette proximité temporelle combinée à la fragilité des relations entre Abuja et les États de l’AES alimente les spéculations selon lesquelles l’atterrissage d’urgence pourrait être perçu comme une provocation.
À ce jour, les autorités nigérianes n’ont pas publié de déclaration officielle sur la détention des militaires ni sur la possibilité de regagner l’avion saisi. La situation reste floue, mais l’incident pourrait avoir des répercussions diplomatiques importantes pour la région sahélienne.


