Un manteau blanc inattendu
La capitale islandaise s’est réveillée, mardi 28 octobre 2025, ensevelie sous une neige record. En quelques heures, Reykjavík a vu tomber près de 27 centimètres de neige, un niveau inédit pour un mois d’octobre depuis le début des relevés météorologiques.
Les habitants ont dû troquer parapluies et baskets contre pelles et bottes, tandis que les services municipaux tentaient de dégager routes et trottoirs submergés.
« On s’attendait à un automne humide, pas à un hiver complet », raconte Ásta, une habitante du quartier de Vesturbær, surprise de devoir déneiger sa voiture avant d’aller travailler.

RÚV / Ásrún Brynja Ingvarsdóttir
Une ville ralentie, mais pas arrêtée
Transports paralysés, retards de bus, vols annulés à l’aéroport de Keflavík : la tempête a mis à rude épreuve l’organisation de la capitale.
Les autorités ont déclenché une alerte orange et recommandé de limiter les déplacements.
Pourtant, dans les rues, un calme singulier régnait celui d’une ville nordique qui connaît la neige, mais pas si tôt, ni en pareille quantité.
Les écoles ont partiellement fermé, les commerces ont ouvert plus tard et de nombreux Islandais ont improvisé une journée à la maison, entre télétravail et chocolat chaud.
« C’est ce que j’aime en Islande : même dans le chaos, on reste paisibles », confie Jón, conducteur de bus, contraint de suspendre sa tournée.

Un record climatique révélateur
Ce phénomène exceptionnel interroge les climatologues : comment expliquer une telle accumulation de neige si tôt dans la saison ?
Les chercheurs évoquent un dérèglement du courant-jet et une alternance plus marquée entre masses d’air chaud et froid au-dessus de l’Atlantique Nord.
Autrement dit, même les pays les plus habitués aux conditions hivernales ne sont plus à l’abri des excès climatiques.
D’après le service météorologique islandais, les chutes de neige en octobre sont généralement faibles rarement plus de 5 cm en moyenne.
Les 27 cm de cette semaine constituent donc un record absolu, preuve que la variabilité climatique s’intensifie à mesure que la planète se réchauffe.


