À l’approche de décembre 2025, la Suède entre dans une phase charnière. Ce mois, souvent associé aux lumières de Noël et aux célébrations du Prix Nobel, marque cette fois un tournant plus profond : celui de réformes fiscales et migratoires qui redessineront le pays dès 2026.
Décembre 2025 : un vote fiscal attendu
Au Parlement, l’un des dossiers les plus surveillés concerne la baisse de l’impôt spécial pour les non-résidents, appelé SINK.
En décembre, les députés doivent se prononcer sur une réduction progressive de ce taux : de 25 % actuellement à 22,5 % en 2026, puis à 20 % en 2027.
L’objectif est clair : rendre la Suède plus attractive pour ses expatriés, pour les travailleurs temporaires et pour tous ceux qui entretiennent un lien professionnel avec le pays.
1er janvier 2026 : une nouvelle aide au retour volontaire
Le changement le plus concret pour les personnes migrantes arrivera dès le 1er janvier 2026.
Le gouvernement a voté une hausse spectaculaire de la repatriation grant, une aide destinée à ceux qui choisissent de retourner volontairement dans leur pays d’origine.
Cette aide pourra désormais atteindre :
- 350 000 SEK par adulte,
- 25 000 SEK par enfant,
- avec un maximum de 500 000 SEK pour un couple et 600 000 SEK pour une famille.
Cette mesure illustre la nouvelle ligne politique du pays : encourager le départ volontaire plutôt que prolonger l’installation de personnes éloignées du marché du travail.
Printemps – Été 2026 : le durcissement migratoire continue
À partir du 1er juin 2026, plusieurs réformes majeures devraient entrer en vigueur :
- Pour les permis de travail, le salaire minimum exigé pourrait passer à 90 % du salaire médian suédois.
Cette mesure vise à combattre l’exploitation, à attirer les qualifications élevées et à mieux contrôler les emplois précaires. - En parallèle, la naturalisation deviendrait plus stricte.
Le temps de résidence nécessaire passerait de 5 à 8 ans, et les candidats devraient justifier de revenus stables et d’une intégration complète.
Ces mesures s’inscrivent dans une politique générale de “responsabilité migratoire”, défendue par le gouvernement actuel.
Un mois symbolique plutôt que révolutionnaire
D’un point de vue strictement calendaire, décembre 2025 n’apporte pas de nouveaux changements législatifs immédiats.
Mais il devient le point d’ancrage d’une série de transformations qui toucheront :
- la fiscalité,
- la politique migratoire,
- l’accès à la citoyenneté,
- et l’intégration professionnelle.
C’est le moment où la Suède prépare la transition vers un modèle plus sélectif, pensant l’immigration en termes de contribution économique et d’autonomie.
Une société en mutation
En toile de fond, les fêtes suédoises, les marchés de Noël et la cérémonie du Nobel donneront au pays son ambiance habituelle.
Mais derrière les lumières, une réalité politique s’impose :
la Suède de 2026 sera une Suède plus exigeante, plus structurée, et davantage tournée vers la régulation des flux migratoires.


