Le gouvernement suédois, via une promémoria (Ds 2025:7) publiée en mars 2025, propose de donner à la Police et au Service de sécurité suédois (Säpo) le pouvoir d’utiliser des systèmes d’IA pour la reconnaissance faciale en temps réel dans les lieux publics, à des fins de lutte contre certaines formes de criminalité sévère.
Voici les principales dispositions du projet :
- La loi serait effective à partir du 1er janvier 2026.
- Un mécanisme de protection est prévu : si le permis est refusé après coup, toute donnée collectée sans autorisation doit être effacée immédiatement.
L’utilisation de la reconnaissance faciale serait limitée à des objectifs précis : par exemple, localiser des victimes de traite d’êtres humains ou d’enlèvement, prévenir des crimes graves, ou identifier des personnes condamnées pour des crimes très lourds.
L’activation de cette technologie nécessiterait un permis délivré par un procureur ; en cas d’urgence (“fara i dröjsmål”), la police pourrait néanmoins l’utiliser sans autorisation préalable, mais doit demander l’autorisation dans les 24 heures suivant le démarrage.
L’ombudsman suédois pour la discrimination (DO) s’oppose à ce projet, estimant qu’il présente des risques élevés de discrimination et d’atteinte à l’intimité.
Le projet suscite aussi des débats autour du juste équilibre entre sécurité et vie privée, comme le souligne le site du gouvernement : “la sécurité doit être renforcée, tout en garantissant le respect de l’intégrité individuelle”.


