Dans les stations-service et autres points de vente des files d’attente vont grandissant et les consommateurs obligés de payer 10000 F voir 12500f contre 6000 F il y’a peu.
Joseph Ateba, la vingtaine entamée a le regard lointain. Cet étudiant se demande où il va enfin pouvoir acheter du gaz en cette matinée froide du mercredi 5 novembre 2025. Le jeune homme a déjà fait trois points de vente en vain. Il habite au quartier Essos à Yaoundé. Sur conseil d’un proche, il se trouve à la Tradex Nkolfoulou à la recherche du précieux sésame, mais ici aussi, toujours rien. Le point de vente à 100 m du lieu où il est placé et qui est habituellement ouvert à cette heure de la matinée est toujours fermé, depuis plusieurs jours renseigne un voisin. En face c’est pareil. Ces différents dépôts n’auraient pas été approvisionnés depuis un moment.
Au lieu-dit Nkondengui toujours à Yaoundé, c’est le même scénario. Aucun dépôt n’est ouvert. Sauf cette jeune dame devant son conteneur. Mais malheureusement, les quelques bouteilles du marqueteur Total livrés aux premières heures de la matinée sont déjà vendues.« Je ne sais pas quand je pourrais encore être livrée. On ne nous explique rien », lance la vendeuse occupée à inscrire quelques notes sur une bouteille vide.
Depuis les violences survenues au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre, il n’est pas rare de voir des gens aller et venir à la recherche du gaz en moto comme en voiture. Comme cette jeune dame résidant au quartier Ekounou et qui s’est retrouvée dans un dépôt au quartier Eleveur espérant y trouver du gaz.
Malheureusement, sa marque n’est pas disponible. Et pourtant un camion arrivé quelques minutes plus tôt est train de se vider de son contenu à une vitesse éclair.
En effet la disponibilité du gaz domestique à Yaoundé n’est pas optimale ces dernières semaines, toutes marques confondues. Et quand le produit est disponible, il s’arrache comme des petits pains. « On avait le gaz, c’est juste fini. Ça pourra arriver dans les prochaines heures encore. Ça se vend rapidement ces jours-ci », confie un pompiste d’une station située à
Nouvelle route Bastos.
Dans certains autres ponts de vente, l’heure est plutôt à la spéculation. « Mes enfants m’ont dit hier que la bouteille de gaz est désormais vendue au quartier à 10000 Fcfa. Il faut que je trouve le moyen d’en acheter ailleurs. Il faut juste pouvoir trouver le moment venu au juste prix », témoigne Frédéric Mballa, chauffeur. Ailleurs, confient d’autres usagers, elle coût
carrément 12.500 Fcfa.
Du côté de la Société camerounaise des Dépôts pétroliers, l’on indique que la situation est conjoncturelle. « Les camions n’ont pas circulé depuis un moment. Nous sommes en train
d’effectuer des remontées à mesure que ça s’estompe », rassure notre source. La situation devrait donc progressivement revenir à la normale. Il faut dire que les actes de vandalisme opérés dans les stations-service a aussi contribué à cette situation. Le groupement des professionnels du pétrole (GPP) s’est d’ailleurs exprimé sur la situation, regrettant que « des hordes de manifestants s’en prennent systématiquement aux stations-service, qu’ils vandalisent et pillent ». Un état de choses qui a un impact sur la distribution des autres produits pétroliers notamment le carburant. Entre les stations qui ne vendent plus au-delà d’une certaine heure et celles qui ont complètement interrompu les opérations de vente, le consommateur n’est pas sorti de l’auberge.
Par Rosine Ntolo


