Le président de la plus grande fédération syndicale de Finlande, Jarkko Eloranta (SAK), a vivement critiqué le gouvernement dirigé par le Premier ministre Petteri Orpo pour ses mesures économiques et sociales, qu’il juge responsables d’un accroissement de la pauvreté et du chômage dans le pays.
Dans un discours prononcé devant le conseil du SAK, Eloranta a comparé le gouvernement Orpo au « Mouvement de novembre » (« Marraskuun liike »), une organisation fondée en 1967 pour aider les personnes marginalisées. Il a dénoncé la politique du gouvernement en des termes très sévères : « Le gouvernement Orpo est un mouvement qui a plongé la Finlande dans un long et sombre mois de novembre, poussant les gens dans la pauvreté, le chômage et le désespoir » (Yle News, 20 novembre 2025).
Critiques sur l’austérité et l’emploi
Eloranta reproche au gouvernement d’avoir réduit les prestations sociales et affaibli les protections contre le chômage, tout en accordant des baisses d’impôts importantes aux plus hauts revenus et aux entreprises. Il note que le chômage reste « catastrophique sur le plan humain » et que la confiance des consommateurs est faible (Yle News, 20 novembre 2025).
Il dénonce également le manque d’action concernant un plan d’emploi promis par le ministre de l’Emploi, Matias Marttinen, qui n’a toujours pas été publié malgré l’urgence de la situation.
Attaques contre certains ministres
Le président de la SAK a ciblé certains ministres, notamment Riikka Purra (Finances), qui avait promis d’organiser des discussions sur l’immigration et le marché du travail. Selon Eloranta, aucune invitation n’a été envoyée : « Parlons plutôt des véritables menaces pour les travailleurs : chômage, précarité de l’emploi et délits liés au marché du travail » (Yle News, 20 novembre 2025).
La Chambre de commerce rejoint la critique
La Chambre de commerce finlandaise a également exprimé ses préoccupations concernant la politique migratoire du gouvernement, jugeant qu’elle risque de « faire fuir les talents et les capitaux internationaux ». Suvi Pulkkinen, experte senior, souligne : « Une Finlande favorable aux entreprises ne peut pas mener simultanément une politique d’immigration hostile. Si le gouvernement souhaite stimuler la croissance, il est temps d’ouvrir les portes, et non de les fermer » (Yle News, 20 novembre 2025).
La chambre rappelle que des pays voisins comme la Suède, le Portugal et l’Estonie ont adopté des politiques d’immigration plus accueillantes pour attirer entrepreneurs et investisseurs.
Entre critiques syndicales et inquiétudes patronales, le gouvernement Orpo se retrouve sous pression pour réviser ses choix économiques et migratoires. Le débat sur le chômage et la compétitivité de la Finlande devrait rester au centre des discussions politiques dans les mois à venir.
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