Le 1er décembre 2025, une nouvelle disposition entre en vigueur en Suède, supprimant dans la plupart des cas le secret qui empêchait les administrations de s’échanger des informations.
Depuis avril de cette année, certaines autorités étaient déjà tenues de partager des données avec les services de police et autres organes répressifs lorsqu’il s’agissait de prévenir ou d’enquêter sur des crimes, des fraudes ou des irrégularités.
Mais à partir du 1er décembre 2025, l’obligation de partage s’étend non plus seulement vers les autorités répressives, mais entre toutes les administrations, communes et régions.
Le ministre de la Justice, Gunnar Strömmer (M), s’est déclaré déçu : selon lui, l’entrée en vigueur de la loi en avril n’a pas entraîné le flux d’informations attendu. Peu de signalements ou d’alertes ont été faits, même dans des domaines où les partenariats entre administrations pourraient aider à prévenir criminalité, fraude ou erreurs dans les prestations sociales.
Lors d’une conférence de presse, il a parlé d’une “culture” à changer au sein des organismes publics privés comme publics pour encourager un partage actif des informations. Il a aussi insisté sur le fait que les doutes légaux à propos de ce qu’il est permis de partager devraient désormais être levés.
Selon le gouvernement, la modification légale apportée par la Offentlighets- och sekretesslagen (loi suédoise sur la transparence et le secret) par la Proposition 2024/25:180 est destinée à permettre aux administrations d’échanger des informations dans le but de prévenir et d’enquêter sur des crimes, la fraude, les paiements incorrects, ou d’autres irrégularités.
Toutefois, le partage n’est pas automatique et nécessite une “intérêt-avvägning” (évaluation d’intérêt) : les autorités doivent juger si l’intérêt à partager l’information l’emporte sur le besoin de protéger la vie privée. Certaines exceptions restent, comme le secret concernant les données médicales.


