Sous la présidence danoise de l’UE, un accord de compromis a été trouvé entre plusieurs pays européens sur une proposition visant à renforcer la lutte contre les abus sexuels sur enfants. Cette décision fait suite au retrait d’une proposition plus stricte, qui aurait obligé les géants de la technologie à analyser les messages privés des citoyens à la recherche de contenus pédopornographiques.
Le ministre danois de la Justice, Peter Hummelgaard, se félicite de ce compromis tout en regrettant que l’UE n’aille pas plus loin. « Il est crucial de disposer d’un ensemble de mesures législatives complet et efficace », déclare-t-il.
Le règlement sur les abus sexuels sur enfants (CSA), proposé par la Commission européenne en 2022, pourrait rendre obligatoire pour les entreprises technologiques l’analyse de photos et vidéos sur des services cryptés. Aujourd’hui, le scan volontaire est possible, mais le dispositif actuel expire en avril 2026. La proposition de compromis vise à le pérenniser.
Des ONG comme Save the Children et Børns Vilkår souhaitaient des obligations plus strictes pour des sociétés comme Google, Meta et Microsoft. Malgré tout, elles saluent l’avancée obtenue. La proposition doit désormais être discutée avec le Parlement européen.


