Une recherche menée par le Luleå tekniska universitet et relayée par l’agence TT Nyhetsbyrån montre que certaines formations rocheuses en Suède pourraient être adaptées pour le stockage permanent de dioxyde de carbone (CO₂). Cette technologie d’avenir pourrait jouer un rôle clé dans l’atteinte des objectifs climatiques du pays.
L’agence TT rapporte que la recherche de l’université suédoise a analysé 31 sites potentiels à proximité d’industries émettant des gaz à effet de serre, notamment des papeteries. Selon l’article publié par Aftonbladet, deux localisations autour de Sundsvall et Örnsköldsvik ressortent comme particulièrement adaptées à la technique de stockage géologique du CO₂.
Les chercheurs expliquent que certaines formations de roches mafiques riches en fer et magnésium
présentent des caractéristiques chimiques et minéralogiques favorables à la minéralisation du CO₂. “Du point de vue minéralogique et chimique, il existe une bonne théorique potentialité pour un stockage”, déclare la professeure principale de l’étude.
Cependant, l’article précise aussi que cette recherche reste préliminaire. Bien qu’elle identifie un « oui, en théorie », le déploiement à grande échelle reste soumis à des conditions géologiques, techniques et économiques importantes. L’université note que “la technologie en tant que telle est controversée” et que plusieurs précédents ont échoué ou sous‑performé.
Du côté des autorités nationales, la Sveriges Geologiska Undersökning (SGU) publie des rapports selon lesquels l’un des principaux obstacles reste le transport et l’injection du CO₂, ainsi que les normes réglementaires et la sécurité des sites de stockage.
Cette nouvelle étude met en lumière la possibilité que la Suède devienne un acteur de choix dans le stockage géologique du CO₂. Néanmoins, la route est encore longue : passer de la “bonne idée sur le papier” à la mise en œuvre industrielle effective exigera des investissements, des tests rigoureux et un cadre réglementaire clair.


