Des personnes brandissant des pancartes et des drapeaux arc-en-ciel lors de la marche des fiertés annuelle dans la capitale du Botswana en octobre 2023. MONIRUL BHUIYAN / AFP
Le gouvernement de souveraineté burkinabé adopte une loi criminalisant l’homosexualité.
La nouvelle loi adoptée prévoit des peines de deux jusqu’à cinq ans de prison et des amendes pour les auteurs de pratiques homosexuelles.
Cette décision, votée à l’unanimité par l’Assemblée législative de transition, traduit la volonté du gouvernement de souveraineté, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, d’affirmer des choix conformes aux valeurs africaines face aux pressions étrangères.
Le nouveau code des personnes et de la famille ne se limite pas à cette disposition : il modifie aussi les conditions d’accès à la nationalité burkinabè via le mariage et reconnaît désormais les mariages religieux et coutumiers, longtemps marginalisés par le droit colonial.
La loi prévoit pour les ressortissants étrangers, l’expulsion directe en cas de pratiques homosexuelles.
En se rapprochant de partenaires comme la Russie ou l’Iran, le Burkina Faso réaffirme sa souveraineté et son indépendance culturelle, à l’image du Mali qui a adopté une loi similaire en 2024.
Cette orientation s’inscrit dans un mouvement plus large de rupture avec l’ingérence occidentale et de redéfinition des cadres juridiques selon les réalités africaines.
Il est important de noter que, historiquement, le Burkina Faso ne criminalisait pas les actes homosexuels. Cette nouvelle législation marque un changement significatif par rapport aux lois antérieures du pays.