Un nouvel acteur majeur vient de faire son entrée sur la scène de l’intelligence artificielle en Europe : le Centre Nordique‑Balte de l’IA, baptisé New Nordics AI, a été officiellement inauguré ce mercredi à Helsinki.
Le centre, qui a choisi Stockholm comme siège principal, vise à rassembler les pays nordiques et baltes dans une initiative commune, mêlant recherche, développement technologique et harmonisation des politiques publiques autour de l’IA.
Le New Nordics AI a pour mission de :
- Stimuler la collaboration transfrontalière en intelligence artificielle, notamment sur les grands modèles de langage et l’IA appliquée à l’énergie et à la durabilité.
- Renforcer la compétitivité de la région face aux géants mondiaux, tout en respectant les principes éthiques et les standards européens.
- Faciliter l’adoption responsable de l’IA dans les secteurs public et privé, avec un focus sur la conformité au EU AI Act.
- Créer un réseau régional de talents et d’expertise, reliant startups, universités et institutions publiques.
« Avec New Nordics AI, nous passons de projets isolés à une véritable coopération transnationale, capable de rivaliser sur la scène mondiale tout en défendant nos valeurs nordiques et baltes », a déclaré Anna-Karin Johansson, directrice du centre.
Financement et fonctionnement
Le centre démarre avec un financement initial de 30 millions de couronnes danoises (~4 millions d’euros) sur trois ans, fourni par le Conseil des ministres nordiques. Les initiatives incluent la création de laboratoires régionaux, de programmes de mentorat pour startups et de groupes de travail sur les réglementations de l’IA.
Les projets pilotes prévus pour 2026 concernent :
- L’optimisation énergétique via l’IA.
- Le développement de grands modèles de langage pour le multilinguisme nordique.
- La mise en place d’un observatoire transfrontalier pour l’éthique et la sécurité de l’IA.
Un hub stratégique pour l’Europe du Nord
Les experts estiment que ce centre pourrait devenir un hub européen de l’IA, capable de rivaliser avec les initiatives en Allemagne, en France ou au Royaume-Uni.
« C’est un signal fort : la région nordique et balte ne veut pas seulement suivre le mouvement mondial de l’IA, elle veut définir ses propres standards, alliant innovation et responsabilité », souligne Mikael Lindström, chercheur en politique technologique à l’Université d’Helsinki.
Les gouvernements et entreprises partenaires voient dans ce projet une opportunité de mutualiser ressources et talents, tout en renforçant leur influence collective dans le paysage européen et mondial de l’intelligence artificielle.


