Le gouvernement suédois a annoncé vouloir accélérer le retour en Syrie des personnes condamnées pour des crimes graves.
Selon TT, le ministre des Migrations, Johan Forssell (M), a déclaré en début de semaine : « Nous avons décidé d’élargir notre coopération en matière d’expulsions de criminels ». Avec Benjamin Dousa (M), ministre de la Coopération internationale au développement et du Commerce extérieur, ils sont les premiers responsables suédois à se rendre en Syrie depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier (Aftonbladet).
Selon TT, 128 Syriens condamnés pour des crimes passibles d’expulsion se trouvent actuellement en Suède. « Plusieurs d’entre eux ont commis des crimes très graves. Il y a aussi des questions concernant la sécurité nationale », a ajouté Forssell lors d’une conférence de presse le 27 novembre. Il a souligné que « en commettant des crimes ici, ces personnes ont choisi de ne pas faire partie de la Suède et devraient donc être expulsées » (Expressen).

Une coopération technique envisagée
Forssell a indiqué que tous les pays ont la responsabilité d’accueillir leurs citoyens. Selon TT, la coopération avec la Syrie pourrait inclure l’envoi d’une « équipe technique » en Suède pour examiner chaque cas individuellement et résoudre des problèmes liés à l’identité, mais un accord formel reste à négocier. Benjamin Dousa a précisé lors d’une rencontre avec le ministre syrien des Affaires étrangères : « On ne peut pas espérer accueillir des centaines de millions de Suédois si l’on n’accueille pas ses propres citoyens » (Omni).
Pas de calendrier précis
Le ministre des Migrations a expliqué à TT qu’aucun calendrier n’était encore fixé pour de nouvelles expulsions, en raison de l’instabilité sécuritaire en Syrie et des risques pour les minorités. « Nous procédons toujours à une évaluation individuelle. Personne n’est expulsé si, par exemple, il risque la torture », a-t-il ajouté lors de la conférence du 27 novembre.
Depuis la chute de Bachar al-Assad, la Syrie est dirigée par un gouvernement de transition sous Ahmed al-Sharaa, ancien chef du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dissous et lié à Al-Qaïda. Selon Expressen, les ministres suédois ont déclaré vouloir « profiter de l’opportunité que ce nouveau gouvernement peut offrir pour le développement pacifique et démocratique du pays ».
La visite des ministres fait suite à une mission d’évaluation de sécurité menée par des agents suédois en Syrie la semaine précédente (Expressen). Ahmed al-Sharaa a été reçu début novembre à la Maison Blanche par le président américain Donald Trump, et les États-Unis ont levé la désignation de HTS comme organisation terroriste en juillet dernier (Expressen).


