Alors que l’histoire retient souvent le soutien de la France à la Révolution américaine, un autre allié européen, moins médiatisé mais tout aussi crucial, a tendu la main aux jeunes États-Unis d’Amérique : la Suède. En 1783, quelques années seulement après la victoire des colons sur la couronne britannique, la Suède est devenue le tout premier pays neutre à reconnaître officiellement l’indépendance américaine, jetant les bases d’une amitié durable qui perdure depuis plus de 240 ans.
C’est par la signature du Traité d’amitié et de commerce de 1783 que la Suède a concrétisé cette reconnaissance pionnière. Ce traité, une étape diplomatique majeure pour les États-Unis naissants, a non seulement validé leur souveraineté aux yeux du monde, mais a également ouvert des voies commerciales essentielles à leur développement économique. Il fut le tout premier accord de ce type signé par les États-Unis avec une nation qui n’était pas directement impliquée dans le conflit.
L’initiative suédoise, menée par le roi Gustave III, témoigne d’une vision audacieuse et d’un pragmatisme politique. En établissant des relations avec la nouvelle république, la Suède cherchait à diversifier ses alliances et à s’ouvrir à de nouvelles opportunités commerciales dans un monde en pleine mutation.
Cette reconnaissance précoce a marqué le début d’une relation bilatérale solide, basée sur le respect mutuel et des valeurs partagées. Aujourd’hui encore, la Suède et les États-Unis entretiennent des liens étroits, qu’il s’agisse de diplomatie, de commerce ou d’échanges culturels. L’héritage de ce traité de 1783 continue de symboliser une amitié historique et un engagement commun envers les principes de liberté et de coopération internationale.