À partir du 1er octobre 2025, la Suède a adopté une législation controversée permettant à la police d’utiliser des mesures coercitives secrètes, telles que l’écoute électronique, à l’encontre des enfants de moins de 15 ans.
Cette décision fait suite à une inquiétante recrudescence de la criminalité juvénile, notamment le recrutement d’enfants par des gangs pour commettre des actes violents et des crimes graves.
Objectif : lutter contre la criminalité organisée
Le gouvernement suédois justifie cette législation par la nécessité de combattre les réseaux criminels qui exploitent les enfants pour commettre des actes de violence, transporter de la drogue et manipuler des armes. Les autorités estiment que l’utilisation de mesures secrètes est essentielle pour démanteler ces organisations et protéger la société.
Un phénomène inquiétant : des enfants impliqués dans des crimes graves
En Suède, des enfants, parfois dès l’âge de 10 ans, sont recrutés par des gangs criminels pour commettre des actes de violence. Ces jeunes sont souvent ciblés en raison de leur vulnérabilité et de leur manque de supervision. Le phénomène a conduit à une augmentation significative du nombre de mineurs impliqués dans des homicides, passant de 27 en 2022 à 141 en 2024.
Une législation controversée
Cette nouvelle loi a suscité des débats sur la protection des droits des enfants et la nécessité de préserver leur vie privée. Les critiques soulignent que l’utilisation de telles mesures pourrait avoir des conséquences négatives sur le développement psychologique des jeunes et leur perception de l’État de droit.
Des mesures complémentaires
Parallèlement à l’écoute électronique, d’autres mesures ont été mises en place pour lutter contre la criminalité juvénile. Par exemple, certains jeunes de plus de 15 ans pourraient être soumis à des bracelets électroniques en cas de risque de récidive. Ces initiatives visent à renforcer la surveillance des jeunes à risque et à prévenir leur implication dans des activités criminelles.
Une réponse européenne
Face à l’ampleur du phénomène, la Suède collabore avec d’autres pays européens pour lutter contre le recrutement des mineurs par les réseaux criminels. Une opération internationale, nommée “Grimm”, a été lancée pour coordonner les efforts et échanger des informations entre les autorités.
Perspectives d’avenir
La mise en œuvre de cette législation sera suivie de près par les observateurs nationaux et internationaux. Il sera essentiel d’évaluer son efficacité dans la lutte contre la criminalité organisée tout en garantissant le respect des droits des enfants. Des discussions sont attendues sur la possibilité d’adapter ou de renforcer les mesures en fonction des résultats obtenus.


