La Finlande se positionne clairement dans un rôle de médiateur plus actif. L’ancien président Sauli Niinistö a déclaré que l’Union européenne devrait ouvrir des canaux de communication directs avec Vladimir Putin, estimant qu’il est « absurde » que l’Europe refuse de dialoguer alors que d’autres le font.
Cette déclaration intervient alors que Helsinki continue de renforcer sa posture de sécurité, notamment depuis son adhésion à NATO et face aux tensions persistantes à sa frontière orientale.
Le pays a intensifié ses exercices militaires et ses coopérations avec les alliés nordiques, tout en modernisant ses infrastructures de défense pour faire face à toute escalade possible.
L’histoire de la Finlande avec la Russie est longue et complexe. Ancienne partie de l’Empire russe jusqu’en 1917, la Finlande a maintenu une politique de neutralité relative pendant la Guerre froide, tout en entretenant des relations prudentes avec l’Union soviétique. L’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a profondément modifié la perception de sécurité à Helsinki, conduisant le pays à demander l’adhésion à l’OTAN pour bénéficier d’une protection collective.
Niinistö souligne aujourd’hui que, malgré les tensions, un dialogue direct pourrait permettre de réduire les risques de malentendus et de crises militaires involontaires. Cette position reflète la tradition finlandaise de diplomatie prudente, où le maintien de canaux de communication avec Moscou a toujours été jugé essentiel pour la stabilité régionale.


