Cette année marque les 75 ans de relations diplomatiques entre la Finlande et la Chine. À cette occasion, les présidents Xi Jinping et Alexander Stubb ont échangé des messages de félicitations, soulignant un partenariat qui « a franchi les différences de système social et d’idéologie ». Ce jalon historique sert de tremplin à une coopération renouvelée pour 2025‑2029, couvrant commerce, innovation et transition écologique.
Un partenariat historique et pragmatique
Depuis 1950, les deux pays ont construit une relation diplomatique basée sur la stabilité et le pragmatisme. Xi Jinping a rappelé que la Finlande fut l’un des premiers pays européens à signer un accord commercial intergouvernemental avec la Chine, tandis qu’Alexander Stubb a insisté sur l’importance de renforcer les échanges économiques et culturels.
« Nos relations sont étroites et bien fondées, et nous aspirons à approfondir nos échanges dans tous les domaines d’intérêt commun », a déclaré Stubb.
En 2024, les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint environ 8,2 milliards USD, avec des perspectives de croissance dans les secteurs de la technologie, de l’énergie verte et de la recherche scientifique.
Des engagements pour 2025‑2029
Le nouvel accord cadre prévoit plusieurs axes :
- Innovation et technologie : des appels conjoints à projets de recherche et d’innovation, notamment dans les domaines numériques et écologiques.
- Échanges culturels et éducatifs : programmes universitaires et manifestations artistiques visant à renforcer la compréhension mutuelle.
- Commerce et investissements : facilitation des investissements bilatéraux, en particulier dans les infrastructures durables et les start‑ups.
Une réception organisée à l’ambassade finlandaise à Pékin en octobre a rassemblé près de 400 invités, symbole du rôle culturel et diplomatique du partenariat.
Défis et équilibres géopolitiques
Si la relation est solide, plusieurs défis restent à gérer :
- Multipolarité et globalisation : la Finlande doit équilibrer ses liens avec la Chine, son rôle dans l’UE et son récent engagement au sein de l’OTAN.
- Différences de système : les deux pays adoptent une approche pragmatique, dépassant les divergences politiques et économiques.
- Innovation et durabilité : les initiatives conjointes dans le domaine de la transition écologique sont un test pour la coopération concrète.
- Sécurité : Helsinki, partageant une longue frontière avec la Russie, doit concilier coopération économique avec prudence stratégique.
Perspectives pour le futur
Le partenariat Finlande‑Chine illustre une diplomatie nordique tournée vers l’innovation, la stabilité et le commerce international. Entre technologie, écologie et échanges humains, 2025‑2029 pourrait représenter un nouveau chapitre de relations pragmatiques, équilibrant opportunités économiques et prudence géopolitique.
« Nous voulons que notre coopération soit orientée vers l’avenir, bénéfique pour nos peuples et respectueuse des valeurs mutuelles », conclut Alexander Stubb.


