Une défaite historique dans la capitale secoue le paysage politique danois
Après plus d’un siècle de domination, le Parti social-démocrate danois vient de perdre Copenhague, un bastion qu’il contrôlait depuis plus de 100 ans. Les élections municipales du 18 novembre 2025 ont marqué un tournant majeur dans la politique locale, avec une victoire de l’Alliance rouge-verte et du Parti socialiste (SF), qui prendront désormais la tête de la capitale.
Selon les résultats officiels, le Parti social-démocrate n’a obtenu que 12,7 % des voix dans la ville, derrière l’Alliance rouge-verte (22,1 %) et le Parti socialiste (17,9 %). Cette défaite ouvre la voie à Sisse Marie Welling, du SF, qui devrait devenir la nouvelle maire (“lord mayor”) de Copenhague après des négociations entre partis.

La Première ministre Mette Frederiksen a reconnu que le résultat était plus sévère que prévu, qualifiant la situation de “signal fort adressé par les électeurs”. Les analystes politiques soulignent plusieurs causes : la fatigue des électeurs après des années de gouvernance social-démocrate, un soutien en baisse face aux politiques d’immigration controversées, et un mécontentement croissant lié au coût de la vie et aux politiques sociales.
Cette victoire historique des partis de gauche alternatifs pourrait transformer la capitale danoise, qui devient un laboratoire politique pour des approches progressistes sur le logement, le transport et les politiques sociales. Pour de nombreux habitants, ce résultat reflète un désir de renouveau et de changement après des décennies de leadership continu des sociaux-démocrates.

Le scrutin du 18 novembre est également analysé comme un avertissement national pour le parti au pouvoir : bien que conservant encore des bastions importants ailleurs au Danemark, cette défaite à Copenhague pourrait influencer les stratégies politiques à l’approche des prochaines élections législatives et locales.
Pour la première fois depuis un siècle, la capitale danoise voit donc se dessiner un nouveau paysage politique, qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du pays et sur la manière dont les grandes villes scandinaves équilibrent tradition et innovation politique.


