Un rapport intermédiaire commandé par le gouvernement suédois alerte sur les conséquences à long terme de l’effondrement du taux de natalité. À des niveaux jamais observés depuis le XVIIIᵉ siècle, la démographie du pays menace l’équilibre du modèle social suédois.
Le modèle de l’État-providence suédois fait face à un défi structurel majeur. Selon un premier rapport intermédiaire d’une enquête gouvernementale, la baisse continue du nombre de naissances pourrait provoquer, à long terme, une crise profonde du système de protection sociale.
Un niveau inédit depuis plus de deux siècles
Lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires sociales, Jakob Forssmed (KD), a présenté des chiffres qualifiés d’historiques :
- Taux de fécondité actuel : 1,4 enfant par femme
- Record négatif : le niveau le plus bas jamais enregistré depuis le début des statistiques démographiques en Suède, au XVIIIᵉ siècle
- Seuil de renouvellement des générations : 2,1 enfants par femme
« Maintenant que le nombre de naissances diminue, il devient évident à quel point le fonctionnement de notre société dépend des enfants », a déclaré le ministre.
Un impact direct sur le modèle social
La contraction démographique accélère le vieillissement de la population et exerce une pression croissante sur plusieurs piliers de l’État-providence :
- Les retraites, avec un nombre décroissant d’actifs pour financer le système ;
- Le secteur des soins, confronté à une demande accrue et à des pénuries de personnel ;
- La croissance économique, affectée par la réduction de la population active.
Face à cette situation, le gouvernement a lancé une enquête approfondie afin d’identifier les causes du recul de la parentalité qu’elles soient économiques, sociales ou culturelles et d’élaborer des mesures susceptibles d’enrayer le déclin démographique.


