Le Nigéria fait face à une flambée d’enlèvements d’une ampleur rarement observée. En l’espace de dix jours, plus de 350 personnes ont été kidnappées, parmi lesquelles des élèves, des enseignants et des fidèles.
Une crise qui met à l’épreuve l’un des pays les plus peuplés du continent africain.
Tinubu Déclenche l’État d’Urgence Sécuritaire
Confronté à cette spirale d’insécurité, le président Bola Ahmed Tinubu a décrété un état d’urgence sécuritaire. Cette mesure exceptionnelle vise à renforcer immédiatement les capacités opérationnelles de l’État.
Au cœur du dispositif, un recrutement accéléré de 20 000 policiers supplémentaires, destiné à combler le déficit criant d’effectifs sur le terrain et à déployer rapidement des agents dans les zones les plus exposées.
Recentrer la Police sur sa Mission Première
Le gouvernement a annoncé deux mesures structurantes pour redéployer les forces de l’ordre là où elles sont le plus nécessaires :
- Fin des escortes pour personnalités publiques
Des dizaines de milliers de policiers plus de 100 000 selon un rapport de l’EUAA étaient jusque-là affectés à la protection rapprochée d’élus, de chefs traditionnels ou d’hommes d’affaires.
Tous ces effectifs seront désormais redirigés vers la lutte contre l’insécurité. - Offensive dans les forêts
Les autorités renforcent les opérations dans les forêts, devenues le refuge privilégié des groupes armés responsables des enlèvements. Ces zones, difficiles d’accès, servent de lieux de séquestration et de négociation.
Des Libérations… mais des Disparus en Nombre
Si plusieurs groupes d’otages ont pu être libérés notamment 50 élèves de Papiri et 38 fidèles de nombreuses personnes restent introuvables.
Les autorités n’ont pas encore communiqué de bilan consolidé, mais les chiffres continuent de grimper, alimentant l’inquiétude de millions de familles.


