Pour la première fois depuis sa création, l’Afrique accueillera une COP sur son sol en 2027. L’Éthiopie a été choisie pour organiser la 32ᵉ conférence des Nations unies sur le climat, symbole de la reconnaissance des enjeux africains dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.
L’Éthiopie a été choisie comme pays hôte du sommet sur le climat COP32 par le Groupe africain des négociateurs (AGN) à la COP30, privilégiant la candidature du pays à celle du Nigeria pour accueillir la conférence à son retour en Afrique en 2027.
Pourquoi l’Afrique ?
Bien que responsable d’à peine 3 % des émissions mondiales cumulées de gaz à effet de serre, l’Afrique est l’un des continents les plus vulnérables aux impacts du changement climatique : sécheresses, inondations, perte de biodiversité et menaces sur l’agriculture sont déjà une réalité quotidienne pour des millions de personnes.
Accueillir la COP sur le continent permet de placer les priorités africaines au centre des négociations : adaptation, financement des pertes et dommages, transition énergétique et justice climatique. Les dirigeants africains insistent depuis plusieurs années pour que la voix du Sud soit enfin entendue dans un forum souvent dominé par les pays industrialisés.
Pourquoi l’Éthiopie ?
Le choix de l’Éthiopie n’est pas anodin
Le choix de l’Éthiopie n’est pas anodin. Addis-Abeba, siège de l’Union africaine, bénéficie d’une expérience diplomatique solide et de l’infrastructure nécessaire pour accueillir un sommet international d’une telle ampleur. Au-delà de la logistique, ce choix envoie un message fort : l’Afrique prend sa place dans la diplomatie climatique et veut montrer que ses voix et ses solutions locales comptent. Du développement des énergies renouvelables à l’agriculture régénérative, en passant par la préservation des forêts et la résilience des infrastructures, l’Éthiopie illustre les initiatives concrètes qui peuvent inspirer le reste du monde.
« Nous sommes profondément reconnaissants de la confiance accordée au peuple et au gouvernement éthiopiens », a déclaré l’ambassadeur d’Éthiopie au Brésil, Leulseged Tadese Abebe, lors d’une séance plénière du sommet COP30.
« La COP32 jouera un rôle majeur dans l’orientation de l’action climatique au cours de cette décennie critique. »
Les enjeux majeurs pour l’Afrique
Pour le continent, cette COP représente aussi l’occasion de parler d’une seule voix et de renforcer sa coordination. Les nations africaines souhaitent peser collectivement dans les négociations afin de faire entendre leurs revendications, notamment sur le respect des engagements de financement promis par les pays développés pour l’adaptation et la réparation des pertes et dommages. L’événement mettra également en lumière les innovations africaines en matière de technologie et de partenariats durables, prouvant que le continent n’est pas seulement une victime du changement climatique, mais un acteur actif de solutions globales.
- Financement et justice climatique : Les pays africains réclament que les engagements des pays développés pour l’adaptation et la compensation des pertes et dommages soient respectés et augmentés.
- Transition énergétique : L’Afrique est un terrain d’innovation : énergies renouvelables, agriculture régénérative, préservation des forêts et adaptation des infrastructures.
- Coordination continentale : Grâce à des mécanismes comme le « Africa Pavilion », les nations africaines entendent parler d’une seule voix et peser dans les négociations mondiales.
Les sommets de la COP tournent autour des régions du monde et la décision doit être unanime parmi tous les pays de la région.
La décision doit encore être officiellement adoptée, mais cela est désormais considéré comme une formalité.
La conférence de cette année se tient dans la ville amazonienne de Belem. Le choix de l’organisation de l’année prochaine au sein du groupe « Europe occidentale et autres » est suspendu depuis des mois, sans que ni la Turquie ni l’Australie ne reculent.


