Le 21 octobre 2025, Sanae Takaichi est devenue la première femme à accéder au poste de Premier ministre du Japon.
Si cette nomination est historique pour le pays, elle suscite également une attention particulière aux États-Unis, allié stratégique du Japon en Asie.
Des positions conservatrices et nationalistes
Takaichi est connue pour ses positions conservatrices et nationalistes. Elle critique les excuses japonaises concernant les crimes de guerre de la Seconde Guerre mondiale et soutient les visites des sanctuaires controversés Yasukuni, fréquentés par des responsables japonais mais perçus comme provocateurs par plusieurs voisins asiatiques.

Cette posture révisionniste et nationaliste inquiète Washington, qui cherche à maintenir la stabilité dans la région.
Risques diplomatiques et régionaux
Le leadership de Takaichi pourrait modifier la diplomatie japonaise, en rendant le pays moins flexible dans ses relations avec ses voisins et avec les États-Unis. Ses positions peuvent être perçues comme provocatrices par la Chine et la Corée du Sud, ce qui pourrait accentuer les tensions régionales.
Pour les États-Unis, un Japon plus nationaliste représente un défi pour la coordination stratégique, notamment face aux enjeux liés à la Chine et à la Corée du Nord.
La chine est inquiète
Takaichi défend une posture plus affirmée pour la défense nationale, ce qui pourrait accentuer les tensions dans la mer de Chine orientale et sur les îles disputées Senkaku/Diaoyu.
Pour la Chine, cette nomination réduit la marge de manœuvre diplomatique avec le Japon et pourrait compliquer la coopération bilatérale, tout en renforçant les inquiétudes régionales sur la stabilité en Asie de l’Est.
Une symbolique forte
Malgré ces inquiétudes, la nomination de Takaichi reste un signal historique pour la participation féminine en politique au Japon. Washington, tout en surveillant ses positions, reconnaît également l’importance symbolique et le potentiel de renouveau qu’apporte cette première femme Premier ministre.


