La Suède fait face à une nouvelle désillusion dans le Classement Mondial des Universités 2026. Tandis que les universités du Danemark, de Finlande et de Norvège affichent une progression notable.
Le Déclin du Fleuron Suédois
Le dernier Times Higher Education World University Ranking 2026 révèle une nouvelle déconvenue pour la Suède : pour la première fois, l’Institut Karolinska de Stockholm est sorti du très sélect Top 50 mondial.
En effet,après avoir été, l’année dernière, la seule institution nordique à figurer parmi les 50 meilleures au monde, le Karolinska Institutet recule de la 49e à la 53e place cette année.
Ce classement marque un tournant historique pour l’université de médecine, qui était classée 28e il y a moins de dix ans.
Malgré ce recul, Karolinska reste l’université nordique la mieux classée selon THE.
Panorama suédois : reculs et stagnations
Le déclin ne touche pas seulement Karolinska. Plusieurs universités suédoises voient leur rang se détériorer ou plafonner :
- Stockholm University est sortie du Top 200, passant de la fourchette « =191ᵉ » en 2025 à « 201-250ᵉ » en 2026.
- Uppsala University perd elle aussi du terrain, même si elle reste parmi les institutions reconnues.
- Lund University et le KTH Royal Institute of Technology n’échappent pas à une certaine stagnation ou à de petits reculs dans les classements.
La Dynamique Changeante des Pays Nordiques
Le palmarès 2026 dessine un tableau contrasté au sein de la région nordique.
À l’inverse, le Danemark, la Finlande et la Norvège montrent des performances plus positives dans ce palmarès 2026 :
- Danemark : la plupart des universités classées progressent. Le University of Copenhagen gagne plusieurs places, tandis que le DTU (Technical University of Denmark) atteint son meilleur rang jamais observé.
- Finlande : l’Université de Helsinki, parmi d’autres, améliore sa position (de ≈107ᵉ à ≈105ᵉ) et le pays affiche désormais neuf universités parmi les 500 meilleures, contre huit l’an dernier un record depuis que la méthodologie de classement a été révisée en 2016.
- Norvège : les universités comme Oslo maintiennent ou améliorent légèrement leur rang (Oslo =≈113ᵉ en 2026, contre ≈116ᵉ l’année précédente).
Facteurs possibles
Plusieurs éléments peuvent expliquer cette tendance :
- L’augmentation de la concurrence mondiale : de plus en plus d’institutions investissent dans la recherche, l’internationalisation, les collaborations et la visibilité scientifique, ce qui renforce la difficulté de maintenir ou d’améliorer sa position.
- Les indicateurs scientifiques : citations, qualités de la recherche, environnement de recherche tous contribuent fortement au score. Si d’autres universités accentuent leurs efforts dans ces domaines, cela peut désavantager celles qui n’évoluent pas aussi vite.
- La réputation académique dans les enquêtes, un facteur subjectif mais lourd dans les classements, peut varier d’année en année selon la visibilité, les collaborations internationales, et le financement.
Conséquences & perspectives
- Pour la Suède, sortir du Top 50 mondial pourrait avoir des implications pour l’attractivité des étudiants internationaux, des chercheurs, et pour les financements notamment dans les disciplines médicales où Karolinska a été longtemps une référence.
- Les universités suédoises devront peut-être redoubler d’efforts en recherche fondamentale et appliquée, publication, internationalisation, et partenariats, pour inverser la tendance.
- Le cas de Karolinska souligne que même des institutions de pointe ne sont pas à l’abri du recul si elles ne continuent pas à innover et à s’adapter dans un paysage académique très compétitif.
Le Times Higher Education note explicitement que plusieurs établissements d’enseignement supérieur au Danemark, en Finlande et en Norvège progressent dans ce classement, contrastant avec la tendance baissière des institutions suédoises.
Le Leader Mondial Incontesté
Au sommet de la hiérarchie mondiale, le leadership reste inchangé :
* L’Université d’Oxford (Royaume-Uni) occupe la première place du classement pour la dixième année consécutive, une performance inégalée.
* Les États-Unis et le Royaume-Uni continuent de dominer le Top 10.
* La meilleure université non-anglo-saxonne est l’ETH Zurich (Suisse), classée 11e, suivie par l’Université Tsinghua et l’Université de Pékin (Chine).
Le Classement mondial des universités 2026 du Times Higher Education est principalement basé sur les recherches universitaires et le niveau de leur citation dans des articles scientifiques, des indicateurs où le KI semble désormais marquer le pas face à la concurrence internationale et régionale.
Source : Times Higher Education World University Rankings 2026. Article publié le 9 octobre 2025.



