L’espace numérique togolais est désormais soumis à une surveillance accrue.
Le Procureur de la République, Mawama Talaka, a lancé un avertissement sévère lors d’un récent point de presse : le simple fait d’apposer une mention « J’aime »sur un contenu jugé illicite sur les réseaux sociaux peut désormais conduire son auteur derrière les barreaux.
Mawama Talaka a clairement indiqué que toutes les activités en ligne incluant les mentions « J’aime », les commentaires et les partages sont strictement surveillées par les autorités.
Le « J’aime » Équivalent à la Propagation
Selon le Procureur, si la liberté d’expression est un droit fondamental, elle ne saurait justifier les « excès illégaux » commis sur les plateformes numériques. Le droit togolais considère désormais des actes comme l’insulte, la diffamation et l’atteinte à la vie privée comme des infractions pénales passibles de graves conséquences juridiques.
L’innovation majeure de cette position judiciaire réside dans l’interprétation de l’engagement en ligne :
« Toute personne qui contribue à propager un contenu illicite peut être poursuivie. »
En d’autres termes, le simple fait d’interagir positivement avec un contenu illégal (en cliquant sur « J’aime » ou en le partageant) est désormais assimilé à un acte de propagation. Cette jurisprudence vise à responsabiliser l’ensemble des utilisateurs pour freiner la diffusion rapide des contenus préjudiciables et illégaux.
Cette déclaration sonne comme un avertissement aux internautes togolais, leur rappelant que l’anonymat relatif des plateformes ne garantit plus l’impunité face aux lois pénales du pays.


