Chaos dans le ciel scandinave : Copenhague et Oslo touchés par des survols de drones non identifiés
Le 22 septembre 2025, les aéroports de Copenhague et d’Oslo ont été plongés dans le chaos lorsqu’une série de drones non identifiés a survolé leurs pistes, entraînant la fermeture temporaire de l’espace aérien et l’annulation de centaines de vols. À Copenhague, près de 20 000 passagers ont été affectés par l’interruption du trafic durant plusieurs heures. À Oslo, deux drones ont provoqué un arrêt complet pendant trois heures, perturbant la circulation aérienne dans toute la région nordique.
Selon les autorités, aucun lien direct n’a été établi entre les incidents, mais une enquête approfondie est en cours pour déterminer si une coordination organisée est à l’origine de ces survols. Ces événements soulignent la vulnérabilité des aéroports modernes face aux menaces technologiques émergentes, et la nécessité d’investir dans des systèmes de détection et d’interception de drones.
La Russie a affirmé mardi ne pas être impliquée dans le survol de l’aéroport de Copenhague par des drones qui ont bloqué la veille le trafic aérien pendant quatre heures.
“À chaque fois, nous entendons des accusations sans fondement”, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov lors de son briefing quotidien auquel participait notamment l’AFP.
Les experts en sécurité aérienne soulignent que ce type de perturbation, même s’il n’a pas causé de dommages physiques, peut entraîner des conséquences économiques significatives et affecter la confiance des voyageurs. « Nous entrons dans une ère où les drones représentent autant un outil qu’un risque potentiel pour l’aviation civile », explique le professeur Lars Björnsson, spécialiste en sécurité aérienne à l’Université de Stockholm.
Cependant l’aéroport qui a repéré lundi soir trois ou quatre “grands” drones, dont la police n’a pas encore déterminé le modèle. Elle a choisi de ne pas les abattre. “Il faut réfléchir très soigneusement avant de tenter de neutraliser de si grands drones”, a expliqué M. Jespersen. S’ils devaient tomber au sol, “il y a des avions avec des gens, du carburant, et également des habitations de plusieurs côtés de l’aéroport”, a-t-il souligné.
Au-delà de la technologie, cette crise soulève des questions légales et sociales : qui est responsable, comment réguler l’usage des drones et comment protéger les infrastructures critiques sans restreindre l’innovation ? Les prochaines semaines seront cruciales pour établir un cadre législatif capable de concilier sécurité et liberté technologique.
100 vols annulés, 31 détournés
L’incident a entrainé des perturbations pour quelque 20.000 passagers d’après la direction de l’aéroport. 31 vols ont été détournés et 100 annulés. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet mardi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Rappel des faits
Les autorités danoises ont dénoncé mardi une “grave attaque” contre les infrastructures du pays après le survol de l’aéroport de Copenhague par des drones d’origine inconnue qui ont bloqué le trafic aérien pendant quatre heures lundi. Il s’agit de “l’attaque la plus grave contre une infrastructure critique” au Danemark, a réagi la Première ministre danoise, Mette Frederiksen. “Cela s’inscrit dans l’évolution que nous avons pu observer dernièrement avec d’autres attaques de drones, des violations de l’espace aérien et des cyberattaques contre des aéroports européens”, a-t-elle affirmé.
Intrusions et cyberattaques
La cheffe du gouvernement fait référence à des intrusions de drones en Pologne et Roumanie et à l’incursion d’avions de chasse russes dans l’espace aérien estonien. Les trois gouvernements avaient mis en cause la Russie, qui a nié toute responsabilité. Le week-end dernier, le trafic aérien avait aussi été perturbé dans plusieurs aéroports européens, dont ceux de Londres, Berlin, Bruxelles et Dublin, après une cyberattaque sur un logiciel fourni par une entreprise pour l’enregistrement des passagers.
