L’économie suédoise traverse une phase de transition en 2025. Après une période de stagnation prolongée, voire de légère récession technique, des signes de reprise se manifestent, mais le chemin reste semé d’embûches, notamment en raison d’un environnement international incertain.
Croissance et marché du travail
Le produit intérieur brut (PIB) a amorcé une reprise timide. Après avoir connu un recul en début d’année, les dernières prévisions suggèrent une croissance modeste, autour de 1,1 % pour l’ensemble de 2025. Cette reprise est principalement tirée par une augmentation de la consommation des ménages, soutenue par une hausse des salaires réels et une diminution des taux d’intérêt.
Cependant, le marché du travail reste sous pression. Le taux de chômage demeure élevé, avec des chiffres avoisinant les 8 %. La demande de main-d’œuvre est faible et, malgré un léger rebond de l’emploi en début d’année, la reprise complète du marché du travail devrait être plus lente et se concrétiser pleinement en 2026.
Politique monétaire et lutte contre l’inflation
La Riksbank, la banque centrale suédoise, a joué un rôle clé dans la dynamique économique en cours. Après une période de forte inflation, la banque a réussi à la maîtriser. Les prévisions estiment que l’inflation en 2025 se situera légèrement au-dessus de l’objectif de 2 %, avant de se stabiliser par la suite.
Face à la pression inflationniste qui s’est apaisée, la Riksbank a initié un cycle de baisse de son taux directeur. Après l’avoir maintenu à 2,25 %, elle a procédé à une réduction de 0,25 point de pourcentage en juin 2025, le portant à 2 %. La banque a indiqué qu’il existe une probabilité de nouvelles baisses dans l’année, ce qui devrait soutenir la reprise économique.
Bien que la situation s’améliore, l’économie suédoise est confrontée à plusieurs défis majeurs :
Vulnérabilité immobilière : L’endettement élevé des ménages et la forte proportion de prêts à taux variable continuent de rendre le marché immobilier suédois vulnérable. Les prix sont sous pression, et la construction de logements reste atone.
Incertitudes internationales : En tant que petite économie ouverte, la Suède est particulièrement sensible aux tensions géopolitiques et aux perturbations commerciales mondiales. Ces facteurs pèsent sur la confiance des entreprises et des consommateurs, ce qui pourrait freiner la reprise.
Tensions sur les dépenses publiques : Le déficit public devrait s’améliorer progressivement, mais les coûts du vieillissement de la population et les dépenses de défense croissantes posent des défis à long terme pour la gestion budgétaire du pays.
En résumé, l’année 2025 est une période de transition pour la Suède. L’économie sort lentement d’une phase de stagnation, grâce à des taux d’intérêt plus bas et une consommation des ménages en hausse. Toutefois, les risques extérieurs et les défis structurels, notamment sur le marché du travail et de l’immobilier, tempèrent l’optimisme et appellent à la prudence pour les mois à venir.