Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé un plan d’économies d’une ampleur inédite, prévoyant la suppression de 9 000 emplois dans le monde. La mesure, qui vise à dégager des économies annuelles de huit milliards de couronnes d’ici fin 2026, aura des conséquences particulièrement importantes au Danemark, où 5 000 postes sont menacés.
Selon le nouveau PDG de l’entreprise, Mike Doustdar, ces suppressions d’emplois sont nécessaires pour “renforcer une culture axée sur les résultats” et se concentrer sur les “principaux domaines thérapeutiques”, comme le diabète et l’obésité. Le groupe souhaite ainsi s’adapter à des marchés devenus “plus compétitifs et axés sur le consommateur”.
Les licenciements, qui débuteront immédiatement, toucheront tous les secteurs de l’entreprise, y compris les fonctions du personnel et le siège social de Bagsværd. Avec 9 000 postes supprimés sur un effectif mondial de 78 400 employés, le plan d’austérité touche 11,5 % des effectifs, soit une proportion bien supérieure au précédent plan de 2018. Au Danemark, où l’entreprise compte 34 185 employés, plus de 14 % des emplois sont concernés.
Bien que l’annonce soit choc par son ampleur, ces licenciements n’étaient pas totalement inattendus. La croissance de l’emploi chez Novo Nordisk avait déjà ralenti de 81 % au cours des six premiers mois de 2025, comparé aux deux années précédentes. Le précédent PDG, Lars Fruergaard Jørgensen, avait par ailleurs évoqué la possibilité de réduire les effectifs lors de sa dernière interview en août.