Les Norvégiens se rendent aux urnes ce lundi 8 septembre afin d’élire les 169 députés de la 64e législature du Storting (parlement) pour un mandat de quatre ans. Les élections législatives sont très serrées.
Les sondages donnent une courte avance au Premier ministre travailliste, qui pourrait tomber au profit d’une formation populiste anti-immigration.Après la percée de l’extrême droite en Suède et en Finlande ces dernières années, la Norvège est à son tour menacée par le retour du conservatisme cependant le débat central de la campagne a tourné autour des questions d’argent. Notamment l’impôt sur la fortune. Le bloc de centre-gauche au pouvoir souhaite maintenir cet impôt pour réduire les inégalités, tandis que l’opposition de droite propose de le supprimer. Le résultat de ce scrutin déterminera la direction politique et économique du pays pour les années à venir.
Bien que la Norvège soit un pays riche, des questions d’inégalité persistent. Les débats électoraux se concentrent souvent sur la fiscalité, avec des propositions de la gauche pour augmenter les impôts sur les plus riches et les grandes entreprises, afin de financer la protection sociale et de réduire les inégalités. L’opposition de droite, quant à elle, propose souvent des réductions d’impôts pour stimuler l’économie.
En Norvège, on paye actuellement 1 % d’impôt sur le patrimoine si celui-ci dépasse 1,7 million de couronnes norvégiennes. Au-delà de 20,7 millions, on paye 1,1 %. Votre patrimoine comprend tout, des actions aux voitures et maisons, en passant par l’argent déposé sur votre compte bancaire.
Outre les délais d’attente dans le système de santé, les guerres en Ukraine et à Gaza, et la criminalité, cet enjeu a été au cœur de presque tous les débats de la campagne électorale. Il peut donc véritablement faire la différence, notamment auprès des jeunes hommes qui craignent des impôts sur la fortune, car ils craignent qu’ils limitent leurs possibilités de créer des entreprises et d’innover.
En Norvège, plus de 650 000 personnes paient l’impôt sur la fortune. Cela représente 14,3 % des contribuables du pays et rapporte environ 34 milliards de couronnes norvégiennes par an à l’État .
Depuis que le gouvernement social-démocrate actuel a augmenté l’impôt sur la fortune en 2022, un certain nombre de milliardaires norvégiens ont quitté la Norvège pour la Suisse, entre autres pour éviter de payer l’impôt sur la fortune.